J’ai démarré ma vie professionnelle à 20 ans en 1979 dans une banque parisienne.

Pendant près de 8 ans, j’ai suivi plusieurs formations. Tout d’abord en cours du soir pour obtenir l’équivalent d’un master en gestion, droit et comptabilité et parallèlement en cours du jour pour obtenir différents examens bancaires. Cela a été une période difficile à vivre, faite de sacrifices familiaux pour mon épouse et moi-même mais récompensée en 1987 à 28 ans par une première nomination de directeur d’agence bancaire et la venue au monde de notre 2ème enfant. Entre temps, fin 1984, j’avais eu l’opportunité de revenir à Dijon, ma ville natale, juste au moment de la naissance de notre 1er enfant.

 

A 31 ans, alors que tout allait bien tant sur le plan familial que professionnel, revenant de vacances, j’ai vu apparaître du jour au lendemain un ganglion dans le cou.

J’ai immédiatement consulté mon médecin traitant. Quarante-huit heures plus tard, j’avais un rdv auprès du Professeur L. du CHU de Dijon. L’annonce, par ce dernier, de la maladie de Hodgkin (cancer du système lymphatique) a été faite avec beaucoup d’humanité et d’empathie.

J’ai eu la chance de rencontrer ce professeur. Il savait amener les choses avec bienveillance, répondre clairement et avec sincérité à mes questions de doute et d’angoisse, me permettant de bien comprendre ce qui m’arrivait, avec un langage accessible, et de l’écoute.

Je lui suis reconnaissant pour toujours.

Je suis donc entré dans le long tunnel des traitements anti-cancéreux.

J’ai choisi de ne rien dire à ma famille, à part à ma femme. J’ai continué de travailler du mardi au samedi. Le lundi, jour de repos, mon épouse m’emmenait suivre mes cures de chimiothérapie.

Quelques temps après, j’ai perdu mes cheveux et j’ai dû porter une perruque pour faire bonne figure. Seule la fatigue du traitement de radiothérapie a eu gain de cause de mon énergie après 8 mois de traitement épuisants. J’ai dû m’arrêter de travailler pendant 4 mois, trop faible pour continuer à faire semblant que tout allait bien ! 

À la fin de mes 12 mois de traitement, on m’a découvert un mélanome à la cuisse… et là ce fut un deuxième coup de bambou sur la tête…

J’ai autorisé la médecine à publier mon cas. En 1991, nous n’étions qu’une dizaine de patients en France touchés par ce double cancer simultané – Hodgkin et mélanome.

Ma femme m’a énormément soutenu tout au long de ces 12 mois interminables de mon traitement, mais elle s’est épuisée psychologiquement.

Elle a été formidable ; tout à la fois, une épouse, une jeune maman de 2 enfants de 7 et 4 ans et une infirmière. Tout cela était trop lourd à supporter seule. Elle a décidé de se faire aider, et elle a suivi une analyse pendant près de 10 ans.

Elle m’a poussé à me prendre en charge et incité à consulter, moi aussi. À l’époque pour moi, aller chez un « psy » n’était pas du tout une démarche naturelle… J’ai finalement accepté car j’ai vu les résultats bénéfiques pour ma femme. Cela m’a encouragé.

Avec le personnel médical, les infirmières notamment, j’abordais mes séances de traitement (chimio et rayons) toujours avec le sourire, de la bienveillance, le tout avec un esprit un peu taquin, je l’avoue !

J’ai découvert les bienfaits de la pratique du sourire.

Cette attitude permettait de recevoir en retour le même type d’attitude, et de ce fait les moments étaient moins pénibles, alors qu’aucune des infirmières ne se battaient pour faire mes « perfs » et me piquer, car j’avais de petites veines !

J’ai toujours gardé un très bon moral et pensé que j’allais guérir. Je n’ai jamais douté. Cela m’a permis de résister et de rester debout, face à la maladie.

Moi qui étais d’un tempérament anxieux, à mon grand étonnement, je ne l’ai plus été pendant les 12 mois de mes lourds traitements. Mon instinct de vie et mon esprit luttaient ensemble contre la maladie. L’anxiété était devenue secondaire et n’occupait plus mon esprit.

Je dois dire que la psychanalyse m’a beaucoup aidé, et surtout aujourd’hui si j’ai un conseil à donner c’est de parler !

Oui, il faut oser parler de ses difficultés face à la maladie, parler de ses émotions, etc...

Personnellement, j’ai aussi gagné d’apprendre à mieux me connaître.

Ces 9 ans de psychanalyse entre 33 et 42 ans m’ont été très bénéfiques tant pour ma vie personnelle que professionnelle.

Ils m’ont permis de dérouler les fils de la pelote de mes crises d’angoisses et de trouver certains chemins de leur origine !

Cette introspection m’a également ouvert les yeux sur la possibilité de soulager mon corps en le mettant davantage en harmonie avec mon esprit.

Certes, la médecine allopathique traditionnelle m’a guéri mais vous ne sortez pas moralement indemne de tels traitements si lourds.

En parallèle de ma psychothérapie, l’homéopathie, l’acuponcture et la sophrologie ont été pour moi importants lors des 5 premières années de ma rémission. Ils le sont encore aujourd’hui pour mon bien-être.

Pour moi, l’APRES TRAITEMENT doit être pris en compte sur le plan de l’équilibre psychologique du patient et de son bien-être quotidien.

Concrètement, avec la sophrologie par exemple, j’annihile immédiatement le tout début d’une crise d’angoisse ou de panique par des exercices simples de respiration ventrale profonde durant quelques minutes. C’est réellement efficace.

Si je dois faire le bilan de ce que m’a apporté ce parcours avec la maladie, je dois dire plein de choses !

J’ai appris à me prendre en charge, à observer mon niveau d’énergie, celui de mes émotions, à parler de moi, à prendre soin de moi, à me regarder, au sens propre, avec le suivi des grains de beauté pour le mélanome, et au sens figuré, en allant au fond de moi, à sentir mes besoins, à mieux me connaître …

J’ai fait une carrière dans la banque-assurances où j’ai fait quasiment tous les métiers ! Directeur d’agences, responsable RH, responsable de formation et d’audit, membre d’un Comité de Direction Régionale…

Tous les postes à responsabilité que j'ai occupés demandaient des qualités humaines, de la bienveillance, et je pense que je n’en aurai pas été capable sans cette connaissance de moi.

Ce parcours m’a transformé, et pour mon plus grand bien.

Je me suis au final formé à la sophrologie, j’ai fait de belles rencontres, qui me nourrissent aujourd’hui, et cela est venu enrichir mon parcours de vie.

Si je suis devenu sophrologue à 60 ans, c’est pour aider les autres à « mieux vivre » leur quotidien.  

Je pratique à un rythme qui me convient, pour mon plaisir et celui de ma clientèle. J’ai créé le 1er mars 2020 (quinze jours avant la pandémie !), « l’Institut de Sophrologie Pour Mieux Vivre ».

Je travaille exclusivement en ligne par visio-séance et souvent tard le soir. Je suis toujours émerveillé par la qualité des avis laissés par mes clientes et clients. Ils semblent satisfaits de leur accompagnement sophrologique, c’est mon but premier.

Procurer du bien-être et de la relaxation autour de soi est extrêmement valorisant. Je tiens là ma revanche sur la vie. Merci la vie.

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